1. Mot de la présidente : le SPTSSS dénonce dans les médias le manque de mesures pour intéresser les membres à demeurer à la DPJ (image ci-contre, Le Soleil)
Travailler au quotidien à assurer la sécurité des enfants, à évaluer les risques qui sont présents dans leur environnement, à accompagner des jeunes et leurs parents qui vivent des situations de détresse ou de précarité devrait être un travail source de fierté où l’on aime faire carrière. Malheureusement, la surcharge, le manque de soutien professionnel et de reconnaissance ont poussé bien des intervenants à chercher de meilleures conditions de travail ailleurs. Le SPTSSS, avant même la fusion des listes d’ancienneté, avant la commission Laurent, avant les drames vécus par des jeunes dans différentes régions du Québec, a alerté le CIUSSS-CN pour que soit mis sur pied des mesures concrètes pour améliorer la rétention dans ce secteur. Le SPTSSS avait anticipé que la fusion des listes d’ancienneté entraînerait des départs par dizaine à chacun des affichages. La réalité semble confirmer qu’environ 50 intervenants quittent la DPJ vers d’autres secteurs à chacun des affichages. Comme l’employeur a laissé lettre morte nos demandes de créer un comité de travail et que la réalité a confirmé nos craintes, nous nous sommes tournés vers les médias pour dénoncer la situation et demander des mesures de correction immédiates. Notre présidente, Nicole Cliche, et le responsable de secteur du CJQ, Martin Gaudreault, ont reçu une couverture médiatique au Journal Le Soleil, à l'émission Première heure à la radio de Radio Canada ainsi qu’à l’émission de Geneviève Petterson à Qub radio. Il faut arrêter de gérer à la pièce suite à des scandales médiatiques. Les solutions sont là, écoutons les travailleurs de la Direction jeunesse nous expliquer ce dont ils ont besoin pour faire leur travail convenablement.
2. Superbes mobilisations signées SPTSSS
Bien que la pandémie empêche tout rassemblement en dehors des manifestations, les membres du SPTSSS trouvent les moyens de montrer leur appui au comité de négociation nationale du secteur public. Cette démonstration commence avec le port du t-shirt les jeudis, activité qui a reçu un large appui en novembre et qui se poursuivra jusqu’au terme de la négociation. Ensuite, la pétition sur le manque de reconnaissance de la catégorie 4 et les primes et montants forfaitaires a reçu près de 1500 si
gnatures (joignez-vous à nous et signez cette pétition). On peut aussi souligner la manifestation du 24 novembre où, malgré une température froide et venteuse, près de 80 membres se sont déplacés sur l’heure du midi pour manifester devant les bureaux du conseil patronal de négociation. Lors de cet événement, les klaxons constants ont montré le large appui que nous recevons de la population! Enfin, terminons avec l’assemblée générale annuelle du SPTSSS les 25 et 26 novembre qui a été un succès avec plus de 300 personnes ayant assisté à l’une ou l’autre des quatre rencontres. Bravo à tous! Nous sommes gonflés à bloc, les yeux rivés sur une entente améliorant nos conditions de travail!
Section télétravail
Après des décennies de tâtonnements et de progrès timides relativement au télétravail, les exigences d’isolement et la distanciation sociale exigées par la pandémie ont littéralement forcé les employeurs et les travailleurs à plonger dans cette pratique. Ceci, avec ses avantages, ses inconvénients et plusieurs enjeux dont on n’a pas toujours conscience. C’est ce que nous aborderons dans les points suivants.
3. Les avantages et les inconvénients du télétravail
L’absence de contraintes liées aux déplacements est le premier élément qui saute aux yeux lorsque l’on regarde les avantages de cette pratique. Celle-ci entraîne une économie de temps, de frais de transport, diminue le stress, élimine les retards causés par les aléas de la température et facilite la conciliation famille-travail. Du point de vue du travailleur s’ajoute une flexibilité de l’horaire, un confort matériel souvent supérieur et, selon les études, une meilleure santé psychologique. De son côté, l’employeur constate souvent une augmentation de la productivité parce que l’on est moins dérangé et que l’on veut s’assurer d’avoir fait toutes nos heures de travail. Il peut aussi remarquer une diminution des absences et une façon d’améliorer l’attraction/rétention. On retrouve également des bénéfices pour la société, en raison de la diminution de la pression sur le réseau routier ainsi que sur la charge environnementale associée aux transports. Les inconvénients, bien que moins nombreux, demeurent présents : baisse des interactions sociales, augmentation des frais à domicile, le fait que certains emplois ne permettent pas le télétravail et le besoin d’une supervision directe pour l’employeur. Enfin, notons qu’il y a un défi pour la défense collective de nos droits comme travailleur lorsque la pause ne se prend plus en compagnie des collègues avec qui nous échangeons sur notre vécu commun de travailleur.
4. Les droits collectifs à défendre pour les télétravailleurs (image ci-contre, Radio-Canada)
Le premier droit à revendiquer est certainement celui de pouvoir exercer le télétravail, de définir les critères pour y avoir accès et de comprendre ceux qui le limitent. Sur ce plan, rappelons que le SPTSSS a enchâssé dans ses dispositions locales une lettre d’entente visant la négociation de ses paramètres avec l’employeur. La FP-CSN négocie actuellement le télétravail dans la négociation nationale. Notons que si la pandémie a parfois forcé le télétravail à temps complet, en temps normal, nous devons viser à conserver une à deux journées en présence au bureau pour maintenir une quantité saine d’interactions sociales. Nous devons aussi trouver des manières de réguler la charge de travail, donner accès au matériel informatique, nous assurer que l’employeur rembourse les fournitures de bureau et voit à l’aménagement du poste du travail. Il faut définir l’horaire de travail, en incluant des pauses, une heure du midi, un droit à la déconnexion et préciser le tout dans une entente individuelle. Il faudrait informer le personnel des éléments à réclamer dans leur déclaration de revenus. Enfin, nous devons garder en tête qu’une réunion en présence ne commence pas toujours sur le sujet officiel. Il y a parfois ne serait-ce qu’une ou deux phrases plus personnelles, qui parlent de comment ça va, qui traitent de nous et non de cela. C’est à nous tous de voir à préserver cet espace réservé aux liens en télétravail.
5. Comment puis-je participer à la mobilisation en télétravail?
La présente négociation du secteur public présente un défi important de mobilisation. Elle se distingue par l’absence de rencontres-midi, de cafés rencontres, le faible nombre de kiosques, etc. Inversement, nous devons intégrer dans la mobilisation les télétravailleurs. Sachez d’abord qu’une page Web du secteur public est dédiée aux outils à utiliser à distance : fond d’écran et arrière-plan (utile notamment sur Zoom ou Teams), des images pour mettre sous votre signature de courriels, le bandeau Facebook et des tracts. Mieux encore, le jeudi, être à distance n’est pas une raison pour ne pas porter le t-shirt. En effet, en visioconférence, on peut montrer à l’employeur et à nos collègues notre solidarité et expliquer au public que nous sommes en négociation. Et pourquoi ne pas prendre cette habitude simple et charmante qui consiste à mettre en évidence dans votre espace de travail votre t-shirt, au travail ou à la maison. La pandémie nous impose bien des limites, mais notre pouvoir créatif lui n’en a pas! Bravo à tous!
6. Affichage CJQ du 25 novembre au 8 décembre
Le ministère a alloué des sommes supplémentaires permettant au CIUSSS-CN de procéder à un affichage spécial pour le programme Développement de l’enfant (clientèle 0 - 5 ans et leur famille). Il est possible d'avoir accès à cet affichage pour le programme mieux connu sous le nom Agir tôt dans la zone CIUSSS. La période pour poser sa candidature est entre le 25 novembre et le 8 décembre sur le guichet Web. Les titres d’emploi visés sont TES, ergothérapeute, physiothérapeute, psychoéducateur, travailleur social et orthophoniste.
7. Le saviez-vous : banques de temps supplémentaire et modification des disponibilités à la baisse
Pour les techniciens, les heures supplémentaires accumulées durant l’année doivent être reprises au plus tard le 31 décembre de chaque année. À défaut, la banque sera remise à zéro et vous sera payée dans la paie du 1er février (dispositions locales 10.06). Pour les professionnels, le temps supplémentaire doit être remis en temps dans les 60 jours qui suivent à moins de prendre une entente avec votre gestionnaire. Si ces heures ne peuvent vous être remises en temps dans le délai fixé, sachez que celles-ci doivent vous être payées en argent (dispositions nationales 19.2). Pour en connaître plus sur la rémunération/accumulation du temps supplémentaire, nous vous référons au point 5 de l’InfoSPTSSS de novembre 2019. Enfin, prenez note que la prochaine date de modification des disponibilités à la baisse sera le 10 janvier 2021 (dispositions locales 6.06). Voici le lien du formulaire permettant de faire ces modifications.
8. Rapports des vice-présidences et résultats des élections
De manière à limiter la durée de notre assemblée générale à 60 minutes, le rapport de l’exécutif présenté ne faisait pas état des bilans des vice-présidences. Pour les consulter, cliquez sur les liens suivants :
- Litiges (Véronique Thibeault)
- Relations de travail (Myra Therrien)
- Santé et sécurité (Christian Lecompte)
Enfin, nous avons reçu le rapport de la présidente des élections. Nous tenons à féliciter Isabelle Côté (CHU), Philippe Gouin (CRDQ), Kathy Hardy-Morasse (Portneuf), Nathalie Caron et Josée Desroches (CSSSVC), Cynthia Bergeron et Éric Blackburn (IRDPQ), Véronique Thibeault (VP aux litiges), Sébastien Collard (Secrétariat général) et Nicole Cliche (Présidente) qui ont tous été élus par acclamation.
9. Voeux de Noël
L’année qui s’achève est bien particulière. Le Québec au complet a été bouleversé par la pandémie. Si, nous, les travailleurs de la santé avons eu la chance de conserver nos emplois, ce ne fut pas sans conséquence. Nous sommes le secteur où les travailleurs ont été le plus touchés par la COVID. Nous avons connu le délestage, les zones chaudes, les incohérences administratives et un gouvernement qui s’entête à ne pas régler la négociation nationale. La fatigue est présente, partout. Et votre syndicat la comprend. Dans ce portrait sombre qui vient d’être dressé, rappelons-nous que nous savons ce qui transforme la noirceur de l’hiver. Nous n’avons besoin que d’une présence, d’allumer une bougie, de laisser jaillir les odeurs d’un plat qui mijote ou de colorer nos joues en allant glisser. Ces petits gestes que nous posons avec les autres illuminent nos foyers. Le SPTSSS sait profondément que vous avez la capacité d’éclairer, et même, de briller. Nous sommes les 5000 sources de lumière du SPTSSS! À toutes et à tous, merci et joyeux temps des fêtes!