1. Mot de la présidente : Blocage à la table de négociation
Nos équipes de négociation constatent un blocage à la table de négociation, ce qui est un non-sens complet dans le contexte où les médias font état jour après jour du manque de personnel dans le réseau de la santé. En effet, la pénurie de la main-d’oeuvre (PMO) était déjà bien présente avant que les absences associées à la pandémie se multiplient. La PMO ne se limite pas aux préposés aux bénéficiaires, elle touchait déjà les éducateurs, les travailleurs sociaux et les psychologues. Le problème ne fait que s’étendre dans la catégorie 4. S’il veut arrêter l’hémorragie, le gouvernement doit répondre aux appels répétés à la négociation. La réalité est contraire : il ne fait aucun geste pour se rapprocher des demandes des salariés. C’est dire que les bons mots qu’il continue de répéter dans les adresses à la nation envers le personnel du réseau de la santé ne descendent pas vers les tables de négociation. Nos équipes de négociation ont même remarqué dans les derniers jours une nouvelle fermeture, un recul à la négociation. En refusant d’avancer, en bloquant la négociation, le gouvernement maintient et accélère le problème de la pénurie de la main-d’oeuvre. M. Legault, la colère gronde sur le terrain devant tant d’inaction. Donnez le feu vert à vos équipes, maintenant. Allez, négociez!
2. Les primes sont maintenues suite à une importante mobilisation des membres!
Le SPTSSS a invité les personnes recevant les primes d’attraction et de rétention (TGC, CHSLD et psychologues) à contacter leurs gestionnaires pour demander le maintien de leur prime au-delà du 30 septembre. Nous avons constaté selon plusieurs indicateurs que les gestionnaires ont reçu des centaines de demandes d’escalader le besoin de les maintenir! Devant cette mobilisation, la haute direction du CIUSSS a autorisé les personnes risquant de perdre ces primes à se faire libérer pour se rendre à la manifestation organisée par la CSN le 29 septembre devant l’Hôpital de l’Enfant-Jésus, ce qui a été fait. Notre mobilisation a porté fruit! Nous avons en effet appris que le Conseil du trésor prolonge le statu quo pour les primes qui devaient prendre fin demain le 30 septembre, et ce, pour la période de la négociation pour le renouvellement des conventions collectives. Canalisons cette belle énergie vers les autres mobilisations en cours ainsi que sur notre demande de les intégrer aux échelles salariales pour qu’elles soient « RREGOPables ».
3. Affiche-toi, série d’activités de visibilité dans le cadre de la négociation nationale
Avec les actions sur les primes d’attraction et de rétention, le gouvernement a pu percevoir que les membres sont derrière les équipes de négociation. Nous pouvons encore élever d’un cran cette impression avec une série d’objets pour s’afficher ainsi que des moments pour le faire:
- Accroche portes et autocollants: activité en cours, demandez les vôtres à votre responsable de secteur dès maintenant. L’autocollant peut être apposé sur un vêtement, sur votre agenda ou dans un endroit stratégique dans votre lieu de travail.
- Le T-shirt : surveillez vos courriels, la distribution se fera dans environ deux semaines. Nous les porterons, semaine après semaine, les jeudis à compter du 15 octobre.
- Activité pour la table sectorielle : nous terminons la préparation d’un objet qui permettra d’exprimer qu’on en a assez des grenailles. Nous en semons à longueur d’année des graines. Nous avons le droit de récolter le fruit de nos efforts!
- Télétravail et documents électroniques: vous n’êtes pas en reste, téléchargez en cliquant ici les fonds d’écran à placer en rencontre Teams avec votre employeur, les dépliants, etc.
4. Reprise du délestage (2e vague de COVID-19) (Photo: Radio-Canada)
Rappelons que les arrêtés ministériels demeurent en vigueur jusqu’à la fin de la crise sanitaire. L’ensemble des gestionnaires ont été interpellés pour fournir une contribution dans le but de maintenir les services, ce qui inclut le recours au délestage. Nous avons eu la confirmation que l’employeur procéderait à nouveau, dans un premier temps, en faisant appel au volontariat. À défaut de volontaire, il procède par ordre inverse d'ancienneté. Notez que lors de la première vague, les personnes délestées volontairement ne connaissaient pas la date du retour sur leur chaise, ce qui a créé un malaise. Ceci pourrait diminuer le nombre de volontaires pour la 2e vague. C’est pourquoi le SPTSSS effectue des représentations pour que les volontaires puissent avoir une date de retour connue sur leur chaise. Nous revendiquons également que les étapes du délestage - ainsi que celles préalables aux dépistages (ex.: embauche) - soient respectées. Nous rappelons enfin à l’employeur que les arrêtés ministériels ne peuvent être utilisés qu’en lien avec la COVID et non pour régler des problèmes récurrents de la liste de rappel. Si vous constatez une situation ne respectant pas ces règles, contactez votre responsable de secteur.
5. Impact de la pandémie sur la condition des femmes (Photo: Journal Metro)
Trois secteurs ont fait les manchettes depuis le début de la pandémie : la santé, l’éducation et les services, trois secteurs où les femmes sont en prédominance marquée (80 %, 86 % et 58 % respectivement). Le secteur connexe des services de garde est même composé à 97 % de femmes. Toutes ces travailleuses ont assuré le système vital de la société depuis le début de la pandémie. Le premier ministre les a remerciées à profusion sans pourtant agir concrètement pour leur accorder un rattrapage salarial dans le cadre de la négociation du secteur public. Fâchant dites-vous? À plus forte raison si l’on considère que la pandémie a aussi de lourdes conséquences sur les femmes. Notamment le fait que 20 % des personnes ayant contracté la COVID proviennent du réseau de la santé. Nous devons également souligner les conséquences de l’isolement qu’a induit le confinement sur les femmes victimes de violence conjugale. En effet, tous les indicateurs amènent à penser que la violence envers les femmes a été en augmentation constante depuis le début de la pandémie. Pour en savoir plus sur cette question, de même que sur le point suivant, nous vous invitons à lire les pages 13 à 15 du magazine Réflexe du Conseil central (CCQCA-CSN)
6. Agir au travail contre la violence conjugale
Si nous voyons la violence comme un symptôme isolé, nous ne pourrons ni la comprendre ni agir efficacement pour l’enrayer. La femme victime de violence se retrouve habituellement dans une dynamique complexe où le conjoint tente de la dominer, la contrôler et s’assurer qu’elle ne le quittera pas. Ces éléments ne se remarquent pas qu’à la maison. En effet, un conjoint violent aura tendance à appeler/texter souvent sa conjointe au travail. On remarquera aussi des absences et des retards fréquents au travail, une perte de productivité, ainsi que la tendance à être sur ses gardes et à décliner les activités sociales. L’employeur peut jouer un rôle en offrant ouvertement de l’aide aux victimes potentielles et en indiquant dans ses communications que la violence conjugale n’est pas acceptable. Des moyens sont également à notre disposition en tant que collègue de travail. Nous devons d’abord rester à l'affût des symptômes mentionnés précédemment, afficher de l’ouverture et de l’écoute à une victime potentielle (même si la personne cherche malgré elle à s’isoler) et advenant un dévoilement, la référer à une maison d’aide et d’hébergement ou SOS violence conjugale: https://maisons-femmes.qc.ca/
7. Affichage de postes :
Le prochain affichage de postes aura lieu du 7 au 20 octobre. Nous avons procédé à la validation de 797 postes pour la catégorie 4 afin de nous assurer de leur conformité avec nos dispositions locales. Nous vous invitons à consulter les articles 7.19 à 7.36 afin d’obtenir toutes les informations sur le processus de dotation.
8. Paiement du kilométrage garanti 2019-2020 pour les gens ayant parcouru moins de 1 000 km dans l’année
Rappelons que pour les personnes ayant parcouru plus de 1 000 km, l’employeur a procédé avec quelques mois de retard au paiement du kilométrage garanti à la paie #18, soit le 27 août 2020. Pour les personnes ayant parcouru moins de 1 000 km, le gestionnaire doit évaluer la situation et ensuite - si vous y avez droit - aviser la rémunération. L’employeur nous avise qu’il procèdera au paiement le 22 octobre 2020. Advenant un retard traitement de la part de votre gestionnaire, le paiement pourrait être retardé. Sachez que pour avoir droit au paiement du kilométrage garanti prévu à l’article 25 des dispositions nationales, il faut remplir les trois critères suivants :
- L’utilisation de l’automobile est requise par l’employeur;
- L’utilisation doit être d’une façon régulière;
- Avoir parcouru moins de 8 000 km dans l’année (1er avril 2019 au 31 mars 2020).
Si les critères sont remplis, vous avez droit à une compensation égale à 0.08 $ par km compris entre le km effectivement parcouru et 8 000 km. Vous pouvez voir dans le cumul de votre kilométrage à la paie de la période comprenant le 31 mars 2020 sous l’onglet Banque. Pour toutes questions, n’hésitez pas à communiquer avec votre représentant de secteur.
En terminant, n’oubliez pas la semaine de la santé et sécurité du 18 au 24 octobre!