1. Voeux de bonne année de la présidence
Avant de se souhaiter le beau pour 2021, commençons par nommer que la pandémie n’est pas encore derrière nous et que cet état de déstabilisation, de surcharge qui s'ajoute à la surcharge antérieure n’est pas encore terminé. Heureusement, le vaccin qui a commencé à être distribué l’est en premier pour nos usagers et pour nous, les soignants. Ceci m’amène à nous souhaiter d’abord la santé physique cette année. D’ailleurs, à l’inverse de 2020 où nous avons été le groupe le plus touché par la COVID, nous serons cette année les premiers à pouvoir en écarter les dangers. D’ici peu, même si cette maladie continue de sévir dans la population, elle ne pourra plus malmener nos équipes. Les besoins de délestage devraient diminuer. Le retour des professionnels et des techniciens permettra de mieux faire tourner la roue dans les équipes décimées, de redonner à la population les services sociaux qu’elle mérite. Ainsi, mon second vœu est la santé psychologique. Si le MSSS et le CIUSSS veillent à nous offrir de bonnes conditions de travail, si l’on prend soin des équipes et de leur santé mentale post-pandémie, nous pourrions quitter le sommet - sombre et froid - du taux d’absence maladie atteint en raison de la pandémie qui a balayé un réseau qui était déjà à reconstruire. En terminant, je nous souhaite de meilleures conditions de travail. S’il est juste de dire que nous méritons une bonne convention collective en 2021, rappelons-nous que nous ne sommes jamais mieux servis que par soi-même et que qui ne demande rien n’a rien. Nous devons maintenir la pression sur ce gouvernement et veiller à ce qu’il nous accorde les conditions de travail que - d’aucuns ne contestent - nous méritons plus que jamais! À toutes et à tous: bonne et heureuse année 2021!
2. Négociation nationale: retour et intensification de la négociation
Si vous avez retenu l’année dernière de nos communications (courriels, InfoSPTSSS et Facebook) que l’employeur nous a condamnés à faire du surplace dans la négociation et ceci malgré nos différentes propositions et notre ouverture, vous avez une excellente mémoire! Ceci étant dit, des signes encourageants étaient remarqués en décembre. Outre les infirmières qui ont accepté l’entente sectorielle, la FP-CSN a reçu et accepté l'invitation de discuter dès janvier directement avec le Conseil du trésor pour traiter de nos conditions de travail (table sectorielle). Nous croyons que cela accélérera la négociation. Ceci étant dit, ne tenons rien pour acquis. Pour régler rapidement, nos vis-à-vis doivent avoir la conviction qu’il s’agit de la meilleure chose à faire. Nous ne devons donc ménager aucun effort pour montrer que nous sommes prêts à augmenter notre rapport de force et faute d’être entendus, de nous rendre à l’exercice de la grève. Pendant les semaines à venir, la CSN se présente au Tribunal administratif du travail (TAT) pour qu’une décision soit rendue sur les services essentiels à maintenir pendant l’exercice de la grève. Nous aurons ensuite à vous consulter. Notre mobilisation a été exemplaire cet automne, et ce, malgré la fatigue présente dans le réseau. Ce n’est pas le temps de diminuer la pression. Ensemble, nous y arriverons! Merci à tous ceux et celles qui y ont participé!
3. DSM : réorganisation des services de la liaison intrahospitalière pour les travailleurs sociaux
Suite à des travaux paritaires qui se sont échelonnés sur une année, la réorganisation de l’ensemble des travaux pour les six hôpitaux de la région de Québec a été complétée. Une note de service a été envoyée à l’ensemble des travailleurs sociaux travaillant dans les secteurs de la liaison intrahospitalière pour les convier à une rencontre téléphonique qui a eu lieu le deux décembre. La direction a expliqué que suite à la fusion, il y avait un besoin de regrouper les services de la liaison par secteur géographique, d’établir une trajectoire fluide pour les usagers, favoriser la stabilité des équipes de travail et maintenant l’expertise clinique. La direction a indiqué que l’augmentation de l’efficience attribuable à la réorganisation a permis la création de quatre équivalents temps complet en service social qui seront affichés au prochain cycle de dotation.
4. Réforme de la CNESST
Cet automne, le ministre Jean Boulet a déposé le projet de loi 59 pour réformer le régime de santé et sécurité du travail. La proposition qui est sur la table présente des manquements et des reculs majeurs qui auraient un impact négatif très concret. Prenons par exemple la question de la prévention. Le PL-59 nous classe, nous les « anges gardiens », qui tenons le réseau de la santé et des services sociaux à bout de bras comme étant à faible risque! Ce qui veut dire que nous bénéficierions d’à peine quelques heures chaque mois pour faire de la prévention sur le terrain. L’absence de reconnaissance de l’épuisement professionnel, véritable mal du siècle, est un autre grave manquement au projet de loi. Le retrait préventif des femmes enceintes ou qui allaitent serait assujetti à des protocoles administratifs de la CNESST. L’ajout d’étapes administratives semble tout à fait contre-productif et pourrait porter atteinte aux droits des travailleuses. Les médecins traitants et les professionnel-les de la santé sont les mieux placés pour continuer de protéger les femmes. Notons également que la CNESST disposerait d’un pouvoir réglementaire additionnel pour restreindre les soins et les moyens à déployer afin de permettre la réadaptation entière d’un ou d’une accidenté-e du travail. Cette mesure ouvre-t-elle la porte à la réalisation d’économies sur le dos des malades ? Les lacunes importantes du PL-59 doivent être corrigées. Le SPTSSS et la CSN veilleront à défendre nos intérêts pour procéder à une réforme qui nous protège vraiment.
5. Post AGA et congrès CSN en visioconférence
Le SPTSSS a été précurseur en offrant la visioconférence et le vote électronique bien avant la pandémie. Nos statuts et règlements étaient déjà adaptés pour évoluer dans cette nouvelle réalité. La pandémie a forcé tous les syndicats à prendre le virage technologique et pour ce faire, heureusement, les plateformes se sont grandement améliorées et simplifiées (Zoom et Teams). Notre AGA a été un succès avec plus de 300 participants et nous avons reçu beaucoup de remerciements pour la formule de 60 minutes choisie. Nous continuerons d’apprendre de ces expériences et d’améliorer votre expérience. En dehors de l’AGA, notons que le congrès de la CSN (18 au 21 janvier 2021) se tiendra pour la première fois en visioconférence. Nous y serons en grand nombre pour voter et vous représenter. En terminant, soyons conscients que dans la mesure où le gouvernement tarde à nous offrir de bonnes conditions de travail, nous aurons à tenir de nouvelles assemblées pour informer et nous prononcer sur un mandat de grève. Le tout, à nouveau en visioconférence et par bulletin secret électronique.
6. Rappel annulation de l’affichage de janvier et décalage des essais de postes
Il était mentionné dans le précédent InfoSPTSSS qu’en raison de l’importance de l’affichage d’octobre 2020, l’employeur avait annoncé qu’il reportait l’affichage prévu en janvier 2021 pour les quatre catégories d’emploi. Selon la planification faite par l’employeur, jusqu’à 2 000 nouveaux titulaires découlant de l’affichage d’octobre débuteront leur période d’essai sur leur nouveau poste le 17 janvier 2021. Il s’agit d’employés nominés avant le 10 novembre 2020 sur un poste dans la même installation, à l’exception de certains secteurs de la DJ et la DPJ.
7. Médiation des griefs: où en sommes-nous rendus?
Rappelons que l’un de nos objectifs annuels adoptés à l’assemblée générale annuelle 2019 était de faire pression auprès de l’employeur pour régler les griefs. C’est dans cet esprit que nous avons proposé et démarré un processus de médiation pour tous les griefs ayant été déposés avant l’entrée en vigueur de nos nouvelles dispositions locales le 19 novembre 2019. Nous souhaitons ainsi régler un maximum de griefs relatifs à nos 13 anciennes dispositions locales. Le processus de prémédiation est amorcé avec l’employeur. Plus de 500 griefs ont été divisés par sujets. Considérant l’affichage d’octobre 2020, nous avons traité en priorité les griefs contestant les postes vacants n’ayant pas été affichés dans les délais et réclamant une priorité d’affichage dans le secteur d’origine. Nous traitons actuellement les griefs qui ont une conséquence sur l’ancienneté. Une demande de règlement global a été déposée le 17 décembre 2020. Par la suite, nous traiterons des griefs ayant un impact monétaire. Ils seront sous-divisés par sujet prochainement. Nous devons également discuter de l’échéancier que nous souhaitons établir pour la médiation. Nous vous tiendrons informé des suites de ce processus.
8. Les per capita, à quoi ça sert?
Pendant la présentation des budgets du SPTSSS en assemblée générale, les membres ont l’occasion d’apprécier tous les secteurs de dépenses, dont les montants transférés à la CSN, à la FP-CSN et au Conseil central (le palier régional). Ces montants sont appelés per capita et sont à la hauteur de 1,30 % au SPTSSS. Chaque année, des membres nous questionnent pour comprendre à quoi servent ces montants. Nous rendrons bientôt disponible sur notre site internet un document détaillant les services, vous pourrez constater que nous recevons beaucoup en retour. Précisons que nous faisons appel au quotidien à trois conseillers de la FP-CSN pour nous aider dans la prise de décision (ex : sur les griefs) et nous avons accès par l’entremise de nos conseillers du contentieux de la CSN à des avis juridiques. De plus, la défense de nos accidentés du travail est assurée par le module loi sociale ici même à Québec. Nous profitons d’un appui de multiples acteurs pour déployer notre mobilisation et assurer nos communications. Des budgets sont accordés pour la formation des militants, nous demandons des avis et recevons des appuis pour nos sorties publiques, etc. Enfin, ces instances défraient des libérations pour permettre à la vie syndicale et démocratique de la centrale, de la fédération et du conseil central d’avoir lieu.