1. Mot de la présidente: Le SPTSSS en colère contre la détention du personnel à la DPJ
Le 17 février, nous vous avons écrit pour dénoncer le fait que l’employeur utilise selon nous abusivement l’article 5 de nos dispositions locales pour rapatrier de force d’anciens travailleurs de la DPJ pour répondre à la commande politique du ministre Carmant qui exige de mettre à zéro la liste d’attente à l’AEO de la DPJ. À cela s’ajoute le fait que l’employeur reporte pour une deuxième fois l’entrée en fonction pour plus d’une trentaine de nos membres au CJQ. Le SPTSSS partage les préoccupations envers la réalité des jeunes inscrits à la DPJ, mais pas les moyens déployés par l’employeur. On ne réglera pas le problème d’attraction et de rétention à la DPJ en forçant les gens. Il faut améliorer les conditions de travail et l’employeur est demeuré trop longtemps sourd à nos demandes de former un comité paritaire pour trouver des solutions durables à la problématique. Le SPTSSS dénonce avec vigueur l’application que fait l’employeur de la notion de déplacement. Nous n'hésiterons pas à aller en arbitrage faute de trouver un terrain d’entente.
2. Retour sur le vote d’intensification des moyens de pression et la planification de la grève
Le 11 février dernier, en conseil syndical avec les délégués de tous les secteurs, nous avons unanimement recommandé à l’assemblée de consultation consécutive d’adopter la proposition d'intensifier les moyens de pression et la planification de la grève au moyen jugé opportun. Depuis, nous avons tenu neuf assemblées de secteur, lesquelles se sont toutes prononcées largement en faveur de la proposition. Lors de ces rencontres, nous entendons parler de votre fatigue face à la pandémie, du stress des membres qui y ont été exposés à la COVID ou menacés de l’être, de la lassitude face aux incohérences de l’employeur, de problèmes à régler dans vos conditions de travail, du manque de reconnaissance et enfin, la difficulté que nous avons de nous mobiliser avec les mesures sanitaires. En même temps, nous entendons un non, profond, ferme, parfois teinté d’une colère légitime et retenue, un non dans lequel vous indiquez directement et simplement votre refus face aux offres du gouvernement qui sont inacceptables et ne feraient qu’accentuer les problèmes du réseau. Ce non nous appelle à intensifier nos moyens de pression et nous serons à l’écoute de vos propositions en ce sens. En attendant, vous trouverez deux moyens proposés par le conseil syndical dans les deux prochains points.
3. Ajoutez une image de la négo sur votre signature électronique!
Considérant les difficultés que vous éprouvez et le fait que l’on ne peut déployer une mobilisation terrain, vos délégués réunis en conseil syndical ont proposé à tous les membres du SPTSSS d’ajouter une image de la négociation à leur signature électronique. Voici un pas-à-pas pour modifier votre signature Outlook et un lien vers des images de la négo nationale à inclure dans votre signature. Déjà, nous savons que les délégués partagent autour d’eux cet appel à leurs collègues à modifier leur signature. Nous pouvons tous être extrêmement fiers de compter sur une équipe de délégué-es qui vous représentent de manière aussi franche et dynamique. Emboitons le pas et suivons leur appel!
4. Sans renouvellement de convention le 8 mars, montrons notre insatisfaction!
Les syndicats CSN de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches s’associent pour inviter leurs membres à prendre une photo triste ou fâchée, idéalement en noir et blanc pour manifester leur mécontentement de ne pas avoir de renouvellement de leur convention le 8 mars. Un montage sera produit et publié sur notre Facebook afin de faire ressortir les impacts sur les femmes dans les services publics. Si vous souhaitez passer un message particulier sur votre photo, libre à vous. Bien entendu, les photos d’hommes, en toute solidarité à ce que vivent les femmes, seront plus que bienvenues. Rappelons que dans un courriel à propos de la Journée internationale du droit des femmes, nous mentionnions que la pandémie n’a fait qu’empirer les inégalités hommes/femmes. Le refus du gouvernement de négocier notre convention collective, d'améliorer nos conditions de travail, fait partie du problème, car la FP-CSN représente environ 85% de femmes. Envoyez-nous vos photos démontrant toute votre insatisfaction d’être sans renouvellement de convention le 8 mars.
5. La CSN réunit ses 4 fédérations en négociation le 25-26 mars
Une fois terminées les assemblées dans 200 syndicats CSN où l’on retrouve des travailleurs du secteur public en négociation, les résultats seront regroupés et présentés. Cette instance conjointe regroupant les quatre fédérations de la CSN permettra aussi de faire le point sur les questions soumises par les membres lors des assemblées. En ayant été à votre rencontre, par milliers, nous serons en bonne position pour établir le plan d’action à venir.
6. Choix de vacances (image: tourisme Côte-Nord)
Nos dispositions locales stipulent que « chaque année, au moment d'établir le calendrier des congés annuels, l'équipe de travail concernée et le supérieur immédiat établissent ensemble, lorsque cela est possible, l'organisation de la prise du congé annuel en se fixant comme objectif de maintenir la continuité des services à la clientèle, tout en permettant au plus grand nombre de personnes salariées de prendre un congé annuel en même temps durant la période estivale ». Lors de cette rencontre avec votre gestionnaire, les discussions ne peuvent porter que sur le ratio. Il faut répondre à l’objectif d’établir le nombre de personnes salariées pouvant partir en vacances en même temps. Considérant les reports d’entrées en fonction, plusieurs impacts sont à prévoir sur la prise des vacances. Le SPTSSS est en discussion avec l’employeur pour minimiser les impacts. Nous demandons également à l’employeur d’être créatif pour favoriser la prise des vacances et donner de l’oxygène aux personnes salariées. Sauf exception, les TPO ayant des assignations long terme prendront leurs vacances dans les équipes plutôt que d’être gérés par la liste de rappel. Il est entendu que l’employeur et les salariés doivent être en mesure de développer leur argumentaire et être en mode de recherche de solutions satisfaisantes pour tous, ce qui inclut les considérations relatives à l'offre de service.
7. Avancée dans la protection des travailleurs avec le N95
Depuis mai et juin 2020, le SPTSSS revendique, en suivant le principe de précaution, que les travailleurs soient protégés avec les meilleurs équipements de protection individuels disponibles pour travailler en contexte de COVID. Depuis le mois de janvier 2021, l’INSPQ reconnaît que le virus peut se transmettre par l’air. Suite à cette reconnaissance, la CNESST a changé sa position en exigeant le N95 dans certaines conditions. Le SPTSSS est très heureux de cette avancée, de cette victoire syndicale, tout en demeurant déçu que le principe de précaution n’ait pas été respecté, ce qui aurait permis de mettre en place cette mesure beaucoup plus tôt. Prenez note que le SPTSSS travaille à élargir les critères permettant d'avoir accès au N95 et tient également à remercier le support offert par la FP-CSN dans ce dossier.
8. Suivi du dossier vaccination (image : JDM)
Dans le dernier InfoSPTSSS, nous mentionnions talonner l’employeur pour qu’il évite de négliger la catégorie 4 dans la séquence de vaccination des travailleurs. Nous sommes heureux de constater que, dans la dernière version de la directive ministérielle, nos membres ne sont pas laissés derrière. D’ailleurs plusieurs salariées offrant des services à domiciles ont reçu leur première dose. L’employeur nous informait également que les personnes ayant reçu la première dose seraient contactées dans les semaines à venir pour recevoir la seconde. La semaine dernière, les médias rapportaient une augmentation importante des doses reçues, ce qui facilitera la vaccination des usagers et du personnel du réseau. Récemment, une éclosion survenue dans un CHSLD de Gatineau a fait les manchettes, alors que 23 résidents ont été touchés. Pour expliquer cette nouvelle décevante, on rapportait que seulement 41% du personnel avait accepté la vaccination. En tant que syndicat, nous défendons la liberté de choix quant au vaccin. Ceci étant dit, considérant qu’il est montré que la vaccination permet de diminuer significativement la possibilité d’attraper et de transmettre la COVID, l’exemple de Gatineau montre bien le choix à faire comme employé pour remplir notre rôle qui est d’assurer la santé de nos usagers.